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Un bon polar français que voila !
 
Ici, pas de flic incorruptible menant une enquètre complexe pour réussir à identifier puis coincer le méchant : Moloch lorgne plutôt du côté du roman noir.

Les ingrédients du polar sont bien là : il y a des meurtres, des flics, une enquète, des coupables. Mais au-delà de la thématique du genre, ce roman nous plonge surtout dans une ambiance sinistre et pesante. Pas de héros, juste une poignée de personnages principaux qui tentent, sans guère de succès, de démêler les fils d'une enquête sordide autant que ceux de leur vie personnelle.

C'est là toute l'efficacité de ce roman : le plus angoissant n'est finalement pas l'intrigue, qui n'est d'ailleurs pas un modèle du genre, mais le réalisme avec lequel Thierry Jonquet réussit à mettre en scène un monde sombre et étouffant : le nôtre.


Note globale : 8/10

 

 

 

 

Le 4ème de couverture (pas très habile d'ailleurs à mon goût ; elle table sur un effet "sueur froide" qui ne représente pas vraiment le point fort du roman) :

"Une maisonnette d'apparence banale, dressée au fond d'un terrain vague. Et toute une équipe de police hébétée, certains pleurant, d'autres hagards, la gorge nouée par le dégoût, la colère ou la honte, tous à songer à ce qu'ils avaient fait une demie-heure plus tôt avant qu'on ne les appelle, avant de traverser cette ruelle labourée par les pelleteuses, avant de s'approcher de ce pavillon et d'en franchir la porte. Avant. Car rien ne serait plus jamais pareil."


A noter que "Moloch" reprend les personnages d'un précédent roman de Thierry Jonquet, "Les orpailleurs", et lui fait donc suite (même si les deux histoires sont tout à fait indépendantes).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Bibliothèque, #Polar, #Critiques